Croissants, pains au chocolat, tartelettes en tout genre… Combien peut-on s’en offrir dans la semaine pour éviter de nuire à notre santé ? Une diététicienne nutritionniste répond.
Le dimanche matin, qui n’est pas tenté d’aller à la boulangerie pour déguster un croissant ou un pain au chocolat ? Certains en profiteront pour acheter quelques pâtisseries pour le goûter. Et réitéreront même l’expérience plusieurs fois dans la semaine. Seulement, consommés en excès, ces produits notamment riches en sucres et en acides gras saturés risquent de déséquilibrer notre alimentation, de nuire à notre santé et à notre poids. Pour s’en prémunir, à quelle fréquence peut-on manger viennoiseries et pâtisseries tout en continuant à se faire plaisir ?
Sucres et acides gras saturés
«Si on les consomme de façon occasionnelle, c’est-à-dire une à deux fois par semaine, les viennoiseries et pâtisseries n’auront aucun impact sur notre équilibre alimentaire, notre santé et notre poids», affirme Mégane Heudiard, diététicienne nutritionniste. En revanche, ces aliments ne peuvent pas faire partie de nos habitudes alimentaires quotidiennes.
D’abord parce qu’ils sont – sans surprise – trop sucrés. À titre d’exemple, un pain au chocolat équivaut à environ 7,5 grammes de sucre et une tarte au citron en contient 15 grammes, informe la spécialiste. Pour rappel, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas consommer plus de 50 grammes de sucres ajoutés par jour. «En trop grande quantité, le sucre augmente le risque de caries dentaires, de surpoids, d’obésité, de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires», prévient Mégane Heudiard.
Ces produits de boulangerie sont également riches en acides gras saturés. «Consommés à l’excès, ils ont tendance à favoriser les dépôts de cholestérol dans les artères et à augmenter les risques de maladies cardiovasculaires», souligne la diététicienne nutritionniste.
Sodium
Les viennoiseries et pâtisseries sont aussi assez salées. Un pain au chocolat contient entre 0,50 gramme et 0,60 gramme de sel, ce qui couvre déjà un dixième des recommandations quotidiennes de l’OMS (5 grammes par jour). Et une tarte au citron en contient 0,20 gramme.
«La consommation de sel à l’excès est aujourd’hui reconnue par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) comme l’un des facteurs de risque de l’hypertension artérielle et par conséquent de maladies cardiovasculaires», prévient Mégane Heudiard.
Pauvres en nutriments
Sans oublier que «ces produits n’apportent que très peu de vitamines et minéraux», poursuit la diététicienne nutritionniste. «Exception faite de quelques vitamines B apportées par la farine, de provitamines A contenues dans le beurre et de quelques minéraux liés à la présence de sodium.»
En ayant une consommation régulière de ces gourmandises, on risque de se rassasier et par conséquent de moins se tourner vers d’autres aliments sources de nutriments et de vitamines.
Source de plaisir
Malgré tout, mieux vaut ne pas se restreindre lorsqu’on veut déguster un éclair au chocolat ou un croissant au beurre. «Ces aliments sont des sources de plaisir, primordiales pour réguler le comportement alimentaire puisqu’ils permettent le “rassasiement sensoriel”», insiste Mégane Heudiard. En clair, lorsqu’on mange une viennoiserie qui nous fait envie, nos papilles vont saturer naturellement. On ne ressentira alors plus le besoin d’en manger à l’excès.
À l’inverse, si l’on mange une pomme en espérant ne pas craquer pour un pain au chocolat, on risque de finir l’encas en ayant encore faim. Inutile donc de se frustrer, surtout quand on sait que «plus on va s’interdire un aliment, plus on risque de le manger par compulsion et parfois en plus grande quantité», prévient la diététicienne nutritionniste.
Source : madame.lefigaro.fr