Sa chocolatine est championne du monde et s’achète en édition limitée

Il s’appelle Dimitri Bordon, est boulanger à Cugnaux, et champion du monde de la chocolatine. Sa chocolatine signature, grande gagnante du concours, va sortir en édition limitée.

Dans le laboratoire de la boulangerie D’appret nous, à Cugnaux, près de Toulouse, Dimitri Bordon s’attaque à la dernière fournée.

Il porte une blouse ornée de deux drapeaux français sur le col, et brodée d’un double titre : « Champion de France de la chocolatine et du pain au chocolat 2020″ et « Champion du monde de la chocolatine et du pain au chocolat ». 

Un boulanger de Cugnaux est champion du monde de la chocolatine

« Je viens de la recevoir », sourit le boulanger. Il y a encore dix jours de cela, Dimitri Bordon possédait le titre national uniquement. Mais depuis dimanche 10 mars 2024, au Championnat du monde de la chocolatine du MEETT de Toulouse, le boulanger de Cugnaux est monté à l’étage supérieur, haut la main.

C’est au prix d’un mois d’entraînement, de pétrissage à la main, mais surtout de créativité que l’artisan de 29 ans a gagné le concours. Et puis aussi, peut-être, de l’amour qu’il met à concevoir sa chocolatine, et de son caractère « de mauvais perdant qui me pousse à donner le maximum », avoue Dimitri Bordon.

Une chocolatine avec du chocolat, du poivre et des agrumes

Le maximum, en question, prend la forme d’un moulin et le nom « Minot d’Or ».

Minot, parce que cette chocolatine se souvient de son enfance dans le Gers. Minot, parce qu’il a mis la main dans la farine étant petit, en devenant apprenti à l’âge de 14 ans, à La Romieu près de Auch.

Minot pour moulin, parce que le meunier fait le lien entre son actuelle profession et celle de ses parents paysans, avec le blé.

Et puis l’or. L’Or pour les purées d’orange amer et de mandarine, accompagnées de l’agrume Yuzu. Un combo coloré qui remplace la deuxième barrette de chocolat d’une chocolatine. Sa première étant aromatisée avec du poivre de Sichuan. L’Or, pour la première place du podium.

Avec cette création, Dimitri Bordon a complété son score de champion, en parallèle de l’épreuve sur la chocolatine classique. Avec ces deux viennoiseries, le Gersois de 29 ans a alors devancé les 19 autres candidats venus de douze pays différents. Tous notés sur la cuisson, la régularité, la qualité du feuilleté, le goût et la texture.

Une chocolatine doit être volumineuse, bien croustillante, bien aérée et alvéolée, et puis couleur crème.

Dimitri Bordon, boulanger à Cugnaux, champion du monde de la chocolatine

Le Minot d’Or vendu en édition limitée ce week-end

Voilà plus d’une semaine, donc, que les Toulousains traversent la ville, au prix des bouchons parfois, pour goûter cette fameuse meilleure chocolatine du monde. En vitrine, la classique se vend comme des petits pains. Mais la signature ? « Tout le monde me la demande ! » 

Petit plaisir gentiment demandé, aussi vite exhaussé. Ce week-end, samedi 23 et dimanche 24 mars 2024, le Maestro confectionnera une édition limitée. Une cinquantaine de Minots d’Or par jour seront mis en vente dans la matinée, soit 150 sur le week-end.

Il ne s’agira pas de la version exacte, faute du moule bien spécifique, mais d’une très proche adaptation. Côté prix, la confection qui requiert cinq fois plus de temps qu’une chocolatine traditionnelle, ne se reflétera pas sur le tarif. « On fait ça pour faire plaisir à nos clients. Ils nous soutiennent et nous félicitent », assurent Dimitri Bourdon et sa compagne Nadège.

Formé dans le Gers, à Toulouse et Léguevin

Nul doute que les gourmands seront au rendez-vous. Peut-être même les professionnels qui ont formé le champion du monde ?

Après deux apprentissages dans le Gers, un Brevet professionnel en boulangerie à l’Ecole supérieure des métiers de Muret, le boulanger Dimitri Bordon a travaillé chez Marc Laffargue, en centre-ville de Toulouse, près du Capitole, puis avec le meilleur ouvrier de France à la maison Beauhaire de Léguevin.

Le Champion du monde prend la relève et peut désormais accrocher la banderole éponyme sur la devanture de sa boulangerie d’Apprêt nous.

Source : actu.fr

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