Le très sérieux quotidien britannique The Guardian a consacré un article (de fond…) sur la « Chocolatine war », la guerre de la chocolatine perdue à l’Assemblée nationale.
Les députés ont donc rejeté samedi soir l’amendement LR « chocolatine », qui avait fait le buzz en voulant relancer le duel avec l’appellation concurrente de « pain au chocolat » lors du débat sur le projet de loi agriculture et alimentation.
Cet amendement porté par une dizaine d’élus LR, dont Aurélien Pradié (Lot) ou le vice-président de l’Assemblée Marc Le Fur (Côtes-d’Armor), voulait ajouter au code rural et de la pêche maritime l’objectif de « valoriser l’usage courant d’appellation due à la notoriété publique du produit et de ses qualités reconnues au travers d’une appellation populaire ».
« Une telle évolution, légère, de la loi, permettra de redonner ses lettres de noblesse à de nombreux produits locaux. Ce sera par exemple le cas d’une viennoiserie dont historiquement le nom a puisé son origine dans la Région gasconne, et qui fait la fierté de tout le Sud de la France: la chocolatine », écrivent les signataires de l’amendement, pas tous issus du sud-ouest de la France.
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a estimé en substance que ce n’était pas du niveau du Parlement.
L’affaire a été repris par plusieurs médias étrangers, dont le très sérieux quotidien britannique « The Guardian » :
« Guerres chocolatées: comment une bataille sur les pâtisseries a laissé un mauvais goût à Paris » titre ainsi The Guardian. « Les politiciens du sud-ouest de la France connaissent la différence entre une chocolatine et un pain au chocolat. Mais leur tentative de gagner un statut spécial pour leur friandise s’est transformée en miettes ».
L’article est plein d’humour. Exemple : « S’il vous plaît, ici dans le sud-ouest de la France, nous combattons cet impérialisme culturel répugnant depuis près de deux siècles. »